La fouille archéologique du quartier Saint Antoine

Grâce au diagnostic réalisé en 2009, par le biais de sept sondages ouverts en des endroits stratégiques, les archéologues remontent le temps, du 19ème siècle au Ier siècle : ils découvrent les rails du tramway qui longeait les berges au 19ème - 20ème siècle, ainsi qu’une partie du quai, dont la construction a nécessité la destruction des habitations antérieures. Les caves et les égouts maçonnés datant du 16ème siècle, mis au jour sur le quai, attestent une occupation continue.
Les sondages réalisés place d’Albon révèlent, outre un puits médiéval ainsi que trois murs, datant du Moyen Age, la présence de traces de pieux antiques et de piquets médiévaux, qui soutenaient une structure légère.
Des études géomorphologiques, menées sous forme de carottages, attestent une présence humaine dès le Ier siècle grâce à la présence de tessons de céramique , permettent d’identifier des dépôts alluvionnaires témoignant de l’existence de bras du Rhône, asséchés suite à une intervention humaine dès le tournant du Ier siècle.

Sur la base des résultats des sondages, qui ont mis au jour une occupation et une évolution du quai Saint-Antoine, de l’Antiquité à nos jours, l’Etat (DRAC Rhône-Alpes - SRA) a prescrit une fouille archéologique exhaustive confiée par LPA au Service archéologique de la Ville de Lyon. Elle pourrait permettre le dégagement de la culée du pont du Change, qui reliait la colline de Fourvière à la Presqu’île jusqu’à sa destruction en 1847, et des aménagements portuaires de la rive gauche de la Saône de l’Antiquité jusqu’au 19ème siècle.